Droits de l’homme : l’impact indirect des multinationales dans les pays émergents

Photo : Droits de l’homme : l’impact indirect des multinationales dans les pays émergents

Les entreprises multinationales font l’objet d’une pression croissante et d’une surveillance accrue de la part de la société civile. Dans ce contexte, le respect des droits de l’homme et de l’environnement par les multinationales investissant dans les pays émergents est une préoccupation majeure. En témoigne l’adoption en 2017 de la loi française relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des sociétés donneuses d’ordres, qui oblige les entreprises à « identifier les risques et à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement ». Deux ans après l’adoption de cette loi, une première mondiale, le bilan dressé par les ONG est mitigé.

De fait, les pratiques et les comportements des multinationales dans les pays émergents sont largement controversés.

D’une part, les ONG et des universitaires avancent que les multinationales utilisent leur pouvoir de négociation à mauvais escient. Ainsi, elles tirent avantage d’autorités locales faibles et d’institutions défaillantes en maintenant ou en établissant de mauvaises conditions de travail (salaires faibles, durée de travail longues, conditions sanitaires mauvaises, recours au travail informel).

Les multinationales, quant à elles, mettent en avant leur rôle positif dans le développement économique, social et humain des pays dans lesquels elles investissent, notamment grâce aux effets de transfert et de diffusion de technologie, de savoir-faire et/ou de bonnes pratiques. Les multinationales contribueraient ainsi à améliorer les conditions de vie de la population locale.

Quel est le véritable impact des multinationales sur les pays émergents dans lesquels elles investissent ? Olivier Lamotte, professeur en stratégie internationale à l’EM Normandie, étudie la question dans sa nouvelle analyse disponible sur The Conversation

 

Article co-rédigé par :

  • Ana Colovic – professeur associé de stratégie et de management international, Neoma Business School
  • Octavio Escobar – associate professor of economics, PSB Paris School of Business – UGEI
  • Pierre-Xavier Meschi – professeur des universités, IAE Aix-Marseille Graduate School of Management – Aix-Marseille Université
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