Le président de la République est, par définition, le garant de la Constitution, celui qui doit veiller à son application (article 5). Les candidats à cette élection doivent également se mettre dans le même état d’esprit, sous peine de paraître partisans, ce qui ne peut être le cas dans une élection au plus haut sommet de l’État. La Constitution de 1958, celle qui nous gouverne aujourd’hui, stipule dans son article premier : « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »
À l’exception de quelques spécificités locales (l’Alsace et la Moselle notamment), que l’on pourraient qualifier d’exceptions culturelles françaises, l’église et l’État n’ont plus rien à partager. La laïcité est un fait acquis depuis la loi du 9 décembre 1915 sur la séparation de ces deux institutions. La fameuse affaire Dreyfus n’y est pas étrangère, tout comme l’action décisive d’Aristide Briand.
Mais cette laïcité ne signifie aucunement que les hommes politiques se doivent d’être profanes. Alors, d’où vient ce mélange des genres dans certains discours ?
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