« Société du travail », triste tropisme

Photo : « Société du travail », triste tropisme

Nul n’est prophète en son pays. On peut décrire l’avenir du travail et être décrié pour avoir dépeint un nouvel éloge de la paresse. On peut parler du futur et être réduit à la ringardise. Enfin, on peut développer une vision de ce que sera le travail et être condamné à venir se fracasser sur le mur du réel et du marché. Bref, tout projet relatif au travail dont le centre de gravité ne serait pas l’emploi au sens classique fleurerait bon l’utopie. Les Français ont besoin de travail, pas de promesses, pas d’un idéal démagogique. Peut-être. Sûrement même. Et alors ?

Alors, le travail, parlons-en. Et la « société du travail » qui va avec également. Il y a là un dogme puissant que personne n’ose plus questionner. Trop de chômeurs diront certains. Trop d’assistés répondront d’autres. On n’a plus de temps pour les idées mais pour le réalisme. La solution ? Du boulot ! En donner aux premiers et y mettre les seconds. Simple, non ? En plus, vous verrez, cela est libérateur et donne une place dans la société. Il faut donc être réaliste et ne pas verser dans une démagogie bien-pensante. Le travail est la clé de tout. Du bonheur individuel et de la paix sociale. La « société du travail » serait donc la seule possible. Certes. Mais de quoi parle-t-on au juste ?

 

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    Xavier Philippe Professeur associé en sociologie du travail

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