Quelle acceptabilité sociale des technologies disruptives ?

Photo : Quelle acceptabilité sociale des technologies disruptives ?

À la fin des années 1990, le terme « innovation disruptive » a été popularisé par l’économiste américain Clayton Christensen dans son livre Le dilemme de l’innovateur. Il a rapidement été adopté en raison de la forte croissance des nouvelles industries technologiques, axée sur l’innovation.

Depuis lors, c’est aussi une sorte de mot à la mode qui a fait son entrée dans notre vie quotidienne et surtout dans le monde des affaires. Le terme « disruptif » désigne aujourd’hui de nombreuses choses, mais il est surtout utilisé pour décrire le concept général de toute innovation qui bouleverse un système, une industrie ou un marché existant.

Prenons, par exemple, la création des automobiles en tant que remplacement innovant des véhicules tirés par des chevaux. Les premières automobiles étaient fabriquées comme des articles de luxe coûteux. Elles n’ont pas affecté le marché des méthodes de transport antérieures, et ce n’est que lorsque le modèle T de Ford, peu coûteux, a été introduit en 1908 que la technologie est devenue perturbatrice. À cet égard, la production en masse d’une automobile abordable peut être considérée comme l’innovation perturbatrice, plus que l’automobile elle-même.

L’acceptabilité sociale comme un compromis

Les technologies innovantes peuvent ainsi ouvrir de nouveaux marchés technologiques, faire émerger de nouvelles valeurs et pratiques, et transformer les technologies existantes. Cependant, lorsqu’une technologie innovante émerge, il peut être très difficile de prédire l’importance qu’elle prendra. En effet, ces dernières sont généralement imprévisibles, sujettes à l’échec et souvent non rentables.

C’est pourquoi l’industrie et les gouvernements hésitent à investir dans les technologies innovantes. Ce problème découle en partie du manque de méthodes systématiques et scientifiques pour évaluer les technologies futures, ainsi que de la complexité intrinsèque que présentent souvent les nouvelles technologies.

Dès lors, se pose la question de l’acceptabilité sociale de du futur utilisateur d’une technologie disruptive.

Découvrez l’intégralité de l’article de Sébastien Bourdin, enseignant-chercheur à l’EM Normandie pour The Conversation ici.

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