Le risque terroriste est désormais un enjeu et un sujet territorial. Malgré la nature et la localisation des attentats commis par Mohammed Merah en 2012 (à Toulouse et Montauban), il n’a jamais été analysé pleinement comme tel.
On pourrait formuler le postulat de départ simplement : n’importe qui n’agresse pas n’importe qui, n’importe où. Les attentats de 2015, qui ont fait appel à une logistique plus lourde et internationale, sont plutôt l’exception dans la macabre liste des occurrences terroristes. Mais ils sont si marquants psychologiquement et symboliquement qu’ils nous encouragent à penser l’attaque terroriste comme un phénomène national, voire international. Bref, comme un phénomène qui reste « distant ».
Pourtant, la majorité des attaques terroristes depuis 2012 sont marquées par la proximité et des stratégies ou des tactiques territoriales locales. D’ailleurs, de remarquables spécialistes du sujet ont commencé à l’analyser, comme Gilles Kepel qui recourt de nombreuses fois au terme « proximité » dans son dernier ouvrage.
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