Que penser de l’adhésion de la Finlande à l’OTAN ?

Photo : Que penser de l’adhésion de la Finlande à l’OTAN ?

L’adhésion de la Finlande à l’OTAN est effective depuis quelques jours. Un événement compliqué à cause du retard imposé par deux pays membres, à savoir la Turquie et la Hongrie. La presse française ne rappelle pas suffisamment que c’est que la Finlande qui a dû changer sa constitution pour accepter une alliance militaire, car le pays était dans constitutionnellement neutre, depuis l’indépendance du pays en 1917.

Après la guerre d’indépendance avec la Russie, la Finlande a opté pour la neutralité afin de pouvoir construire de bonnes relations avec ses voisins russes et cela a bien fonctionné jusqu’à aujourd’hui. La Finlande a notamment créé, après la seconde guerre mondiale, des formes de coopérations et d’échanges commerciaux, avec son pays voisin. Une première adhésion aux communautés européennes et à l’Union européenne en 1995 a justement été rendue possible grâce à cette constitution neutre, car il ne s’agissait pas d’une alliance militaire mais commerciale. Un fait bien accepté par les voisins russes.

La Finlande aurait souhaité que la Suède rejoigne l’OTAN en même temps qu’elle, parce que le pays tient avec son voisin des relations très amicales et proches, les deux pays ayant appartenu au royaume suédois pendant 750 ans. La Finlande a toujours été un bouclier pour la Suède. La Finlande se trouvant géographiquement à côté de la Russie, elle a toujours empêché les russes d’aller jusqu’en Suède.

Cette situation géographique a permis à la Suède d’être autonome et d’envahir d’autres pays nordiques dans le passé : le Danemark, la Norvège et la Finlande. Toujours est-il que les pays nordiques entretiennent des relations très proches. La semaine dernière a été annoncée leur alliance avec les armées de l’air sous un même commandement en réponse à l’invasion russe, afin de pouvoir protéger ensemble l’espace aérien du Nord.

Enfin, il ne faut pas oublier le peuple Sami (autochtone), qui vit dans les trois pays scandinaves en Laponie, risque d’être affecté par cette adhésion. Sur les 1350 kilomètres de frontières communes avec la Russie, près de la moitié appartient au territoire des Samis. De grands espaces où ils vivent d’une agriculture traditionnelle et de l’élevage de rennes dans la nature. J’ai appris dernièrement en rencontrant un représentant Sami à Caen lors de sa visite de « Forum Mondial Normandie pour la Paix », qu’il y aurait une petite partie de peuple Sami qui vit en Russie, de l’autre côté de la frontière.

Auteur(s)
  • Photo :

    Helena Karjalainen Professeur associé en management interculturel

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