La recherche porte sur le télétravail comme mode d’organisation du travail à distance et son impact sur la relation managériale. Apparu dans les années 70, il repose sur l’utilisation des nouvelles technologies et pose la question d’un nouveau rapport au temps, à l’espace, et à l’action. Il est devenu d’une actualité brulante avec la crise Covid qui sévit depuis le printemps 2020 ; cette étude a toutefois été réalisée avant la crise.
Notre recherche interroge sur l’importance de la confiance, du contrôle et de l’autonomie des télétravailleurs, à travers le prisme du contrat psychologique. Comment la relation managériale évolue-t-elle à travers ces trois dimensions lors de la mise en œuvre du télétravail ?
Les auteurs ont mené une étude qualitative auprès de dix-huit salariés d’une Business School. Des entretiens semi-directifs ont été menés par dyades manager-managé réparties dans différents services autres que l’enseignement et la recherche. Le télétravail, encadré par une Charte, est proposé sous forme d’une journée par semaine, en fonction des contraintes du service et des souhaits exprimés.
Les résultats révèlent que les managers font confiance à leurs collaborateurs, sont satisfaits du dispositif. Il n’y a pas de contrôle spécifique mis en œuvre, l’autonomie des collaborateurs se développe ainsi qu’une certaine forme d’autocontrôle. Les salariés sont satisfaits de cette première expérimentation du télétravail. Dans ce contexte, la relation managériale se trouve modifiée, voire réinventée.
L‘étude de Diard C. et Hachard V. (2021).