De manière classique, lors de sa vie active, un individu va acheter sa résidence principale. À sa retraite, il n’est donc plus acheteur et à son décès, il devient vendeur par l’intermédiaire de ses héritiers.
Le fameux ratio retraités/actifs est donc étroitement lié au rapport offre/demande pour les logements, et par conséquent aux prix. Cette perspective permet d’expliquer très simplement le doublement, voire le triplement, des prix des logements entre 1997 et 2007. Il s’agit en effet précisément de la période où tous les baby-boomers, c’est-à-dire les personnes nées avant 1970, appartiennent à la population active et sont donc acheteurs de logement. Cette envolée des prix n’est ainsi que la simple conséquence d’un phénomène de demande, dû à des classes d’âge très nombreuses. Il s’ensuit un accroissement marqué de la propriété immobilière au bénéfice des retraités.
Ce phénomène engendre des conséquences à l’échelle spatiale. Inévitablement, nous distinguons 3 types de départements : vieillissement assez fort et accroissement modeste de la population / vieillissement très fort et perte de population / faible vieillissement et fort accroissement de la population. Ces derniers sont les grands gagnants de l’inévitable réorganisation spatiale de la valeur qui se joue à l’occasion de ce papy-boom.
Qu’en est-il des dynamiques de marché immobilier ? Les métropoles semblent tirer leur épingle du jeu ! Pour en savoir plus, découvrez l’analyse complète sur The Conversation.
Article co-écrit par :
- Sébastien Bourdin – Enseignant-chercheur en géographie-économie, Laboratoire Métis, École de Management de Normandie – UGEI
- Arnaud Simon – Maitre de conférences en Immobilier, Economie urbaine, Territoires, Université Paris Dauphine – PSL
- Raphaël Languillon-Aussel – Post-doc researcher, Université de Genève
- Yasmine Essafi – Doctorante en finance de l’immobilier, Université Paris Dauphine – PSL