La diffusion du hashtag #balancetonporc a éveillé les consciences et libéré la parole, entraînant la dénonciation des violences sexuelles sur les réseaux sociaux. Cette lame de fond interpelle. Et sur le lieu de travail, où en est-on ?
Le sujet du harcèlement sexuel au travail a pris une telle importance que l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AFVT) a décidé, mercredi 31 janvier, d’interrompre son accueil téléphonique, faute de moyens.
Une enquête IFOP conduite en 2014 à l’initiative du défenseur des droits révèle qu’une femme sur cinq est confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle. Les victimes de ces actes restent souvent silencieuses : près de 30 % d’entre elles n’en parlent à personne. Pourtant, le harcèlement sexuel est un délit, quel que soit le lien entre l’auteur et la victime. Et dans le cas où il se manifeste sur le lieu de travail, le législateur a prévu une protection spécifique pour les salariés.