Vivre avec Parcoursup

Photo : Vivre avec Parcoursup

Obligation est faite aux Grandes Ecoles de rejoindre la procédure Parcoursup. Qu’est-ce que cela va changer ? Comment avons-nous anticipé les prochaines évolutions de notre recrutement ? Eléments de réponse avec Jean-Guy Bernard, Directeur Général de l’EM Normandie.

Toutes les écoles qui disposent d’une reconnaissance par l’Etat sont appelées à être listées à court terme sur Parcoursup et l’EM Normandie n’échappe pas à la règle. Notre feuille de route : anticiper au mieux les effets de ce changement pour organiser le recrutement de notre Bachelor en Management International qui intègre Parcoursup dès 2019 dans le cadre du concours ATOUT+3 et de notre Programme Grande Ecole qui rejoindra le dispositif en 2020 avec le concours post-bac SESAME.

Bénéfice pour les familles
Indéniablement, nous devons tous nous féliciter que l’Etat mette à disposition des familles un outil présentant exclusivement les établissements reconnus, les distinguant du coup des institutions plus « exotiques ». Autre élément de satisfaction : Parcoursup a encouragé les regroupements. A ce titre, la banque SESAME s’est montrée exemplaire en réunissant sept écoles supplémentaires pour 2020. Le bénéfice pour les candidats et les familles est important car ils disposeront ainsi d’un guichet unique. Alors que le nombre de vœux est limité à 10, candidater à une banque revient à formuler 1 seul vœu et à pouvoir prétendre à toutes les écoles membres d’une même banque, ce qui multiplie leurs chances de réussite. Ce dispositif profite aussi aux concours qui bénéficient d’une visibilité plus importante avec un accès facilité à l’information sur la plateforme.

Même ligne de départ
Nous serons toutefois vigilants pour que les conditions de transparence de l’algorithme soient totales, comme s’y est engagé notre Ministère de tutelle. Il nous semble que les inquiétudes ont été levées en partie lors du travail préparatoire avec des règles d’affectation identiques pour tout le monde. Universités, Grandes Ecoles et autres filières : nous sommes tous sur la même ligne de départ. Je rappelle tout de même que nous avions décidé de sortir le concours Atout+3 du dispositif APB en raison d’une trop grande opacité sur les flux d’étudiants. A l’avenir, l’information sera délivrée de la manière la plus objective possible.

Timing et transparence
Reste tout de même la question du planning. Nous avons besoin de savoir quels sont les candidats qui intègreront l’école dès le mois de juillet et pas en septembre, comme cela a été le cas l’année passée pour certaines filières déjà référencées sur la plateforme. Préparer la rentrée dans une Grande Ecole exige de l’anticipation pour organiser les cours, les emplois du temps, l’occupation des bâtiments, l’information… Nous ne voulons pas nous retrouver dans le cas de certains établissements publics qui n’ont pas pu remplir en raison d’affectations trop tardives. Ce point est essentiel pour gérer les flux et la priorité des vœux dans de bonnes conditions.

Nous sommes également attachés à une plus grande transparence et à des pratiques plus éthiques parmi les établissements. A cet égard, le fait que les affectations soient faites directement par Parcoursup nous amènera collectivement à proposer des politiques de recrutement plus claires. Dans un monde de concurrence entre écoles, c’est un point positif important.

Enfin, je tiens à souligner que, indépendamment de Parcoursup, la sélectivité demeure l’un des piliers de l’ADN de l’école. Une fois inscrits aux concours via Parcoursup, les candidats devront se démarquer lors des épreuves écrites et orales pour être admis.
L’objectif est bien de recruter les meilleurs candidats pour les aider à devenir des diplômés d’excellence. La mission ne change pas et l’identité de l’EM Normandie demeure.

Auteur(s)

Photo : Entre hybridité, interactivité et modularité, les nouveaux enjeux de l’enseignement

Entre hybridité, interactivité et modularité, les nouveaux enjeux de l’enseignement

Donner du rythme et du mouvement en scénarisant l’acquisition des connaissances, tel est l’enjeu des nouvelles approches pédagogiques dont l’objectif est de renforcer l’engagement des élèves. Les temps changent… vite. Après avoir basculé dans le tout digital, à nous de trouver un modèle hybride cohérent, en phase avec notre public dont les envies et les […]

Lire la suite

Photo : Enseignants : rémunérer les heures supplémentaires rendrait-il le métier plus attractif ?

Enseignants : rémunérer les heures supplémentaires rendrait-il le métier plus attractif ?

Un article publié sur The Conversation. Avec la baisse du nombre de candidats aux concours de l’enseignement, à laquelle s’ajoute un taux de démission élevé dans les premières années de carrière, l’Éducation nationale s’est retrouvée confrontée à un grand nombre de postes non pourvus, de la maternelle au lycée, et a dû organiser des recrutements […]

Lire la suite