La parution récente du livre du journaliste Vincent Cocquebert, Millenial Burnout : comment l’arnaque des générations consume la jeunesse rappelle que la grille de lecture générationnelle est durablement installée dans la vie des entreprises. Elle rappelle aussi et surtout combien cette grille de lecture est erronée. Une génération n’est qu’un regroupement par âges d’individus appartenant à des classes sociales, à des territoires ou à des niveaux de qualification différents. C’est donc un regroupement artificiel qui n’est pas capable d’expliquer des différences de comportements. Les jeunes cadres ont plus de probabilité de ressembler à des cadres de tous âges qu’à d’autres jeunes.
Pourtant, les différences intergénérationnelles sont bien ancrées dans les discours actuels. L’influence des générations fait partie des croyances qui forment l’arrière-scène de la pensée des organisations. Si ces croyances perdurent, c’est parce qu’elles contribuent à fournir aux individus des clés de compréhension du monde qui préservent leurs intérêts, leurs objectifs et, évidemment, leurs positions. C’est pourquoi il est important d’analyser ces croyances, d’identifier à quelles autres croyances elles sont associées et par quels processus elles sont ancrées dans les pratiques.
Pourquoi les stéréotypes générationnels persistent ? Découvrez l’analyse de Jean Pralong, professeur en RH digitales et gestion des carrières à l’EM Normandie, sur The Conversation